mardi 18 novembre 2008

Prière à Bastet

Nous, les humains, avons nos divinités ; certains ne veulent croire qu'en une seule, d'autres pas du tout. La plupart de ces divinités sont représentées sous forme humaine ; d'autres cependant sont représentées par des animaux ou par des choses. Chez les anciens Égyptiens, par exemple, les divinités peuvent apparaître sous la forme de bélier, de chacal, de chat, de chien et de la famille des canidés, de cobra, de crocodile, de faucon, de gazelle, de grenouille, de hérisson, de lion, d'oiseau, de scarabée, de serpent, de vautour, et de nombreuses autres formes animales.

Parmi ces divinités, il y a la déesse Bastet ou plus vraisemblablement Bast, représentée sous forme de chat, « protectrice des femmes et des enfants, détient le pouvoir magique qui stimule l'amour et l'« énergie charnelle », peut-on lire sur Wikipédia. On y lit également ceci : « Bastet est une déesse aux caractères antagonistes, douce et cruelle, elle est aussi attirante que dangereuse. Bastet est aussi le symbole de la féminité, la protectrice du foyer et la déesse de la maternité. Mais toujours en elle, sommeille le félin... »

S'il existe une divinité qui veille sur les chats, c'est bien Bastet. C'est à titre que je l'invoque aujourd'hui, avec bougie et encens devant son image ; je n'ai pas la statuette, mais une image agrandie de celle ci :




Il y a lieu d'invoquer la déesse Bastet pour veiller sur Harry dont les problèmes d'articulations causés par un cancer ont limité grandement les déplacements et les jeux depuis deux ans, sans affecter son humeur et sa capacité d'exprimer son affection.

Harry habite chez son maître depuis 13 ans, l'âge même qu'avait son maître au moment où ils sont devenus amis. C'est donc dire qu'il aura été pour son maître depuis 13 ans le fidèle ami de tous les instants, le témoin de son adolescence, de sa vie d'étudiant et de jeune adulte, le complice de tant de moments intenses, beaux ou tristes, compagnon de ses nuits de lecture ou de ses rêveries auprès du feu.

Cette photo anonyme provient d'Internet

Depuis deux jours, Harry ne va pas bien. Il est allé trois fois chez le vétérinaire en vingt-quatre heures. Le vétérinaire viendra ce mercredi matin l'examiner et, au besoin, lui faire une injection pour calmer les vomissements. Jamais son maître n'acceptera de voir souffrir son chat ; tant qu'il pourra lui maintenir une qualité de vie, sans douleur qu'il ne pourrait atténuer, il fera tout ce qui est possible. Les deux dernières visites chez le vétérinaire ont fait beaucoup de bien à Harry et, ce mardi soir, il avait pris du mieux. Hélas, son maître doit s'absenter durant une semaine, sans possibilité de reporter à plus tard cette longue absence qui le privera de l'affection de son chat et qui l'empêchera de veiller amoureusement sur lui. Heureusement, une très aimable voisine et amie accueillera Harry durant cette semaine et en donnera quotidiennement, par téléphone , des nouvelles à son maître ; évidemment, elle communiquera immédiatement avec le vétérinaire si l'état de santé devait s'aggraver.

En l'absence de son maître, je prendrai la relève pour demander à la déesse Bastet de veiller sur Harry et de faire en sorte qu'il puisse continuer de faire le bonheur de son maître et de sa petite famille. J'ai devant moi une grande photo en noir et blanc sur laquelle on voit, en gros plan, Harry appuyé sur la poitrine de son maître, la tête posée sur son épaule ; il semble s'abandonner en toute confiance et, dans son regard qui me fixe en douceur, je peux lire : « Je compte sur toi pour m'aider à prolonger ce bonheur ! »



En 1985, Freddie Mercury avait dédié à tous les amis des chats du monde entier son premier album solo, « Mr Bad Guy ». En 1991, ce chanteur du groupe Queen a publié sur son album « Innuendo » une chanson intitulée « Delilah », dédiée à son propre chat ; dans cet enregistrement, son guitariste et lui se transforment en chats pour en imiter les miaulements. Ces chats ont tous un nom ; par exemple, le chat roux, c'est Oscar ; Delilha, c'est la chatte noir et blanc qui dort dans le panier rempli de linge ; le persan que Freddie Mercury embrasse sur le canapé, c'est Tiffany...


8 commentaires:

Les Pitous a dit…

Le chat qui s'abandonne dans les bras de son maître... je ne crois pas qu'on puisse trouver plu attendrissant.

Alcib a dit…

Les Pitous : Merci de ce commentaire. Sur cette image, on ne voit que le chat en gros plan ; il serait très attendrissant d'y voir aussi l'amour total que le maître porte à son chat. Cette image de Harry dans les bras de son maître est en effet très émouvante ; je trouve qu'il y a une forme d'indiscrétion à la regarder, car l'appareil photo a saisi un précieux moment d'intimité entre le chat et son maître. Toute vigilance au repos, le regard n'exprime que l'abandon, la confiance, la jouissance paisible de cet amour partagé. Les yeux plissés de bonheur de Harry semblent dire aussi : « Je sais bien que tu me regardes, voyeur, mais je m'en fiche ; rien ne me fera renoncer à ce bonheur, pas même l'indiscrétion des témoins ou de l'appareil photo. »

Beo a dit…

J'arrive que maintenant sur ce billet parce qu'hier: ça me disait que la page était inexistante :(

Je vais penser fort à Harry aussi tout en passant le message à Loukoum, j'imagine facilement l'arrache-coeur que doit vivre son maître de devoir partir une longueeeeeeeeeeeeeeeeeee semaine!

Alcib a dit…

Béo : Je comprends pourquoi la page était « inexistante » ; je n'avais d'abord mis en ligne que les images, avant de rédiger le texte. Puis, hier, il m'a fallu un peu de temps, avec les interruptions (travail, clients, etc.) pour rédiger le texte. La page était donc enregistrée en mode brouillon.

Merci des bonnes pensées pour Harry. Nul doute que le fait de savoir que l'affection de Loukoum, qu'il aime beaucoup, lui sera d'un grand réconfort.

L'absence du maître, durant une semaine, est un arrache-coeur pour lui-même bien sûr, mais c'en est un pour tous les membres de sa précieuse petite famille, cette cellule d'amour qui comprend, avec quelques humains, Harry et l'ami canin.

Alcib a dit…

Des mots manquaient à cette phrase : « Nul doute que le fait de savoir que l'affection de Loukoum, qu'il aime beaucoup, lui est acquise, lui sera d'un grand réconfort. »

Beo a dit…

Je me doutais bien que tu travaillais sur ta page, mais avec le décalage, le boulot, parfois ça donne un retour chez toi après plusieurs heures!

Curieusement, Loukoum qui n'est pas toujours enclin aux câlins, a bien écouté l'histoire d'Harry pendant que je le caressait :)

Danaée a dit…

Voir souffrir son chat... Pas facile.

J'espère que Bastet entendra tes prières.

Bonne soirée, Alcib!

Unknown a dit…

Je craque littéralement chaque matin quand mon chat qui, après avoir attendu le démarrage de mon réveil, saute sur mon lit pour un câlin désintéressé... (car nourrit la veille)
J'espère que Harry va se remettre!