mardi 28 avril 2009

Printemps ou été ?

Il y a quelques jours encore, on ne voyait autour de chez moi que quelques pauvres fleurs, les plus braves cependant, les toutes premières à « casser la glace ». Or, ces deux ou trois derniers jours, d'autres sont arrivées. J'ai vu, hier, pour la première fois les premières feuilles apparaître aux branches des arbres.

Après avoir mangé avec une amie, hier midi, nous sommes allés prendre l'air au parc. Il nous a fallu trouver de l'ombre car le soleil frappait fort et il faisait très chaud. Les gens autour de nous, garçons et filles, étaient allongés sur le gazon encore timide pour se faire chauffer au soleil pendant que d'autres, un peu plus loin, jouaient au ballon dans le sable, pieds et torse nus.

J'aime le printemps pour le renouveau qu'il apporte, pour les feuilles aux arbres après un hiver rigoureux, pour les fleurs qui garnissent les jardins urbains, si tristes en hiver. Mais je préfère la fin de l'été et le début l'automne, quand il fait beau le jour et frais la nuit. Au cours de la journée, hier, le mercure aura atteint 30 degrés Celsius ; je n'aime pas spécialement ces grandes chaleurs et, pour moi, c'est trop tôt. Je sais qu'il ne faut pas trop se plaindre car nous trouvons que l'hiver est déjà trop long. Mais passer, du jour au lendemain des journées froides aux journées très chaudes, c'est trop.

Je voulais prendre des images des nouvelles fleurs dans les jardins, des jeunes feuilles dans les arbres, mais j'avais oublié de changer les piles de l'appareil photo. J'essaierai de me reprendre au cours des prochains jours. La pluie d'aujourd'hui aura fait sortir la verdure et quelques fleurs supplémentaires.

Vous avez une saison préférée ? Laquelle ?

samedi 25 avril 2009

Saint-Marc


Le lion est l'animal associé à cet évangéliste et au prénom Marc. J'aime que cet animal soit l'un de ceux qui me représentent et qui définissent en partie mon caractère. L'agneau que l'on associe habituellement à mon autre prénom équilibre et adoucit certainement mon caractère. À moins que je ne m'identifie plutôt à l'aigle qui représente saint Jean l'évangéliste. Le mot « aigle » me rappelle toujours une phrase d'un film de Luchino Visconti, Violence et passion, phrase qui m'est revenue l'autre jour au parc en voyant des nuées de jeunes affluer vers le parc comme des nuées de fourmis pendant que j'étais seul sur mon banc, de l'autre côté de la rue : dans ce film, une famille turbulente et scandaleuse reprochait à un vieux professeur d'être trop solitaire parce qu'il vivait entouré de ses tableaux, de ses livres, de ses disques et autres collections, qui étaient sa compagnie habituelle ; celui-ci répondit : « Les corbeaux volent en bande ; l'aigle plane seul dans le ciel ». Avec le film Mort à Venise, Violence et passion est certainement l'un de mes films cultes.


À cause du film Mort à Venise, peut-être, et à tout ce que j'ai pu y associer par la suite, la basilique de Saint-Marc est sans doute l'un des lieux qui me viennent spontanément à l'esprit lorsque je pense au prénom Marc.


Le compositeur britannique Benjamin Britten a écrit un opéra intitulé Death in Venice. Il y a plusieurs années, j'avais assisté-participé à une adaptation théâtrale de cette même nouvelle de Thomas Mann ; cette pièce était magique car tous les spectateurs étaient des clients de l'Hôtel des Bains : assis à des tables sur la terrasse, ils étaient au cœur de l'action, témoins privilégiés du drame qui s'y déroulait.

vendredi 24 avril 2009

Saint-Fidèle

Fidèle de Sigmaringen, de son vrai nom Marc Roy, est né en 1622 à Sigmaringen en Souabe, en Allemagne. Il fut avocat à Colmar avant de devenir à Fribourg-en-Brisgau. Il a été mis à mort par un petit groupe de protestants fanatiques aux Grisons en Suisse. On le fête le 24 avril.

jeudi 23 avril 2009

Les livres

L'image vient d'ici.

Ce 23 avril, c'était aussi la Journée internationale du livre et du droit d'auteur. Normalement, chaque année, dans les librairies par exemple, on organise des activités autour du livre. Je n'ai pas su ce que l'on organisait dans les librairies de Montréal, mais je sais, grâce à mon ami Poeri, que dans une librairie d'Aix-en-Provence on donnait des roses à ceux qui achetaient des livres.

Les livres ont tenu une telle place dans ma vie que je leur dois de souligner cette fête aujourd'hui. Par hasard, je suis tombé sur un article qui disait qu'au Japon le livre électronique est très répandu, que les Japonais n'hésitent pas à télécommander des livres qu'ils peuvent lire sur leur téléphone portable, par exemple, que ce soit dans les transports en communs, à l'heure des repas, etc. Et, apparemment, le livre électronique ne nuit pas à la vente du livre sur papier, car les Japonais n'hésitent pas à acheter sur papier les livres qu'ils ont découverts en format électronique.


Je ne ferai pas ici une longue histoire au sujet de ma relation avec les livres. Je dirai seulement qu'ils ont été, à partir d'un certain âge, mes amis les plus sûrs. J'avais lu quelques livres auparavant, mais le livre qui, tout en mettant des mots sur ce que je vivais alors, a transformé ma vie en me révélant tout un univers que j'ai eu envie de découvrir, c'est, je l'ai dit déjà, Les amitiés particulières.

Alexander, qui a aussi lu et aimé ce roman, me faisait remarquer que c'était, hier et aujourd'hui la fête des deux personnages principaux, Georges et Alexandre. Et puisque le héros principal, Georges de Sarre, fut toute sa vie fidèle à Alexandre, son amour d'adolescence, c'est une bonne coïncidence que le 24 avril soit la Saint-Fidèle. Et, pour ne pas s'arrêter là, j'ajouterai que le calendrier permet de m'associer à Alexandre, en passant par Georges et Fidèle, puisque c'est, le 25 avril, la Saint-Marc, ma fête.

Saint-Georges


L'image vient d'ici, où l'on trouvera « la vie et la passion Saint et glorieux Grand-Martyr Georges ».

Le 23 avril, on célèbre la Saint-Georges, en l'honneur de Georges de Lydda, martyr chrétien, décapité en vertu des édits de Dioclétien qui faisait la chasse aux chrétiens. On raconte que Georges, de passage dans une ville qui pourrait être Beyrouth, sauva une princesse victime d'un dragon qui terrorsait la ville et exigeait des victimes animales et humaines. Après un combat acharné avec le monstre, Georges triompha du dragon et libéra la princesse (on aurait souhaité que, de nos jours, il fut aussi simple de libérer nos princesses des monstres dont elles furent victimes). On dit aussi que le dragon, qui n'avait été que blessé par Georges, lui resta attaché comme un chien fidèle.



Il est vénéré dans de très nombreux endroits dans le monde, notamment en Israël, en Russie, en Bulgarie, en Géorgie, en Éthiopie, en Italie (Gênes et Venise), à Barcelone et en Catalogne. Il est aussi très vénéré en Angleterre dont il est le saint patron ; la croix de saint Georges orne le drapeau anglais.

Cette reproduction d'un tableau de Raphaël vient ici.

Bonne fête à tous les Georges, à tous les Anglais et à tous les autres dont saint Georges est le patron.

Saint Alexandre, saint Georges, ces noms, ces fêtes qui se suivent en avril, ça me rappelle quelque chose, mais... je vous en parlerai un autre jour.

mercredi 22 avril 2009

Joyeux anniversaire, Alexander

Le 22 avril, c'est aussi l'anniversaire de notre ami Alexander, l'adorable Alexander, le bouledogue anglais qui séduit vraiment tout le monde et qui obtient, lorsqu'il sort avec ses amies, qu'on leur serve le champagne.

Il aura été le premier, au cours de la nuit et de la journée, à recevoir des cadeaux qu'il sait apprécier. Pour son maître et ami, c'est lui le véritable cadeau.

Pour souligner l'événement, il aura mis l'un des beaux noeuds papillon de son maître. Et qu'importe si le noeud de soie traîne un peu dans le gâteau au fromage et à la noix de coco (son préféré) que lui a préparé la voisine et amie ! C'est la fête et ce qui compte, c'est d'être heureux.

Cette photo* ne représente pas le véritable Alexander. Mais celui-ci, quand on lui demande « Give me five », est tout heureux de faire le geste approprié, comme celui de la photo. Allez, Alexander, tope là !

* Je ne retrouve plus la source de cette image.

Saint-Alexandre


« À la Saint Alexandre, finie les cendres »

Le 22 avril, c'est la Saint-Alexandre, fête chrétienne en l'honneur d'un médecin à Lyon, originaire d'Asie mineure, qui fut crucifié en 177 pur avoir enc9ouragé les chrétiens.

Contrairement à l'Europe, il n'est pas très fréquent, en Amérique du Nord, de célébrer la fête de son saint patron ; ces fêtes passent pratiquement inaperçues ici. Alors que certains de mes amis, en France par exemple, célèbrent plus volontiers leur fête que leur anniversaire de naissance.

C'est le cas aussi en Angleterre. J'en profite pour souhaiter à Alexander une très joyeuse fête et lui offrir mes voeux les plus chaleureux.

Le prénom Alexandre est, lui, d'origine grecque et macédonienne. On trouve différentes variantes linguistiques :
* Alexander en anglais, danois, hongrois, néerlandais, polonais, slovène, suédois, etc.
* Alejandro en espagnol
* Alessandro (diminutif : Sandro) en italien
* Iskander/Iskender en turc
* Iskandar en arabe
* Aleksandar en croate
* Aleksandras en lituanien.

Le plus célèbre d'entre eux est sans aucun doute Alexandre le Grand. Le plus beau et le plus adorable, et cependant très discret, c'est celui que j'aime. Non, non, n'insistez pas : je ne publierai pas de photo.

Il y a, dans ma région natale, quelques villages qui portent le nom de Saint-Alexandre. Cette région est réputée pour ses couchers de soleil ; j'ai trouvé quelques belles photos à Saint-Alexandre-des-lacs et à Saint-Alexandre-de-Kamouraska.

mardi 21 avril 2009

Un début de printemps...

Ces pauvres petites fleurs, aperçues il y a deux ou trois jours dans le jardinet d'une maison voisine, permettent de croire qu'il y aura bientôt un printemps à Montréal. Ce sont les premières que j'aie vues en 2009 ; hier, j'ai vu quelques jonquilles, un peu plus loin (il faudra me croire sur parole, car j'avais oublié mon appareil photo à la maison).

dimanche 12 avril 2009

Joyeuses Pâques


samedi 11 avril 2009

67 vies fauchées


Pour construire la nouvelle salle de concert de l'Orchestre symphonique de Montréal, la Ville de Montréal abat, dans un charmant petit parc pas très loin de chez moi, 67 pommetiers aux fleurs roses, âgés de 45 ans.



67 vies fauchées, sans état d'âme !

On en replantera d'autres, mais tout de même : c'est choquant de voir disparaître d'un coup, en quelques minutes, 67 beaux arbres adultes* et sains.

J'écris bien « arbres adultes » et non « arbres matures », comme on le voit et on l'entend trop souvent. Le mot « mature », en français, se dit d'un saumon en âge de frayer. Je veux bien croire que des arbres de 45 ans ont pu avoir l'occasion de se reproduire déjà, mais je considère comme immatures tous les individus qui utilisent cet adjectif pour qualifier un arbre. C'est surtout au Québec qu'on entend l'adjectif « mature » employé autant pour qualifier un arbre, une personne ou un animal. Je ne m'y résigne pas : ça m'écorche les oreilles à chaque fois.

vendredi 10 avril 2009

Jane Birkin



Y a-t-il encore quelqu'un sur terre qui n'ait jamais entendu cette chanson ? Depuis sa sortie, en 1969, elle a fait le tour du monde de très nombreuses fois. Composée par Serge Gainsbourg, qui l'interprète ici avec elle, c'est la chanson qui a fait connaître Jane Birkin et c'est sans doute la plus connue de toutes les chansons qu'elle a interprétées. Depuis 1969, Jane Birkin a enregistré vingt disques (le plus récent, « Enfants d'hiver », est sorti en 2008) et elle a fait bien d'autres choses au cinéma, à la télévision, au théâtre…

Je voulais depuis un moment déjà parler de Jane Birkin et je suis heureux de pouvoir aujourd’hui même exprimer mon affection pour la chanteuse, pour la comédienne, pour la femme et pour la citoyenne Jane Birkin qui prend position et qui s’engage dans des luttes pour la défense des droits. Si je sais que Jane Birkin participera à une émission de télévision, j'essaie de la regarder

Je ne peux pas dire que j’aie suivi fidèlement la carrière de Jane Birkin. Je ne connais pas non plus très bien toutes ses chansons, pour la simple raison que, depuis plusieurs années, je n’ai pas écouté beaucoup de chansons, sauf celles qu’il m’arrive d’entendre lorsque je circule dans des endroits publics, puis quelques autres en vidéo sur Internet, par exemple. Celui que j’aime, lui, les connait toutes et je crois qu’il a tous ses disques.


En consultant son abondante filmographie, je m'aperçois que Jane Birkin a joué dans plusieurs films que j'ai vus il y a plusieurs années (Blow-Up, Les Chemins de Katmandou, Le Mouton enragé, L'Ami de Vincent, Le Neveu de Beethoven, La Belle Noiseuse, On connaît la chanson, ...). Mais c'est vraiment Daddy nostalgie, un film de Bertrand Tavernier de 1990, qui me revient le mieux à la mémoire. Elle y incarne le rôle d’une jeune scénariste d’origine irlandaise vivant en France, qui vient rendre visite à ses parents dans le sud de la France et qui retrouve avec plaisir son père, incarné par Dirk Bogarde, trop souvent absent dans l’enfance et la jeunesse de la jeune femme. J’aime Jane Birkin et j’ai toujours aimé aussi le comédien Dirk Bogarde qui, durant les dernières années de sa vie s’était installé en France où il était devenu écrivain.

Fille de David Birkin, commandant de la Royal Navy, et de l'actrice Judy Campbell (Gamble est son nom véritable), Jane Birkin est établie en France depuis la fin des années 1960. En digne descendante de Charles II, roi d’Angleterre et d’Écosse, décorée Officier de l'Empire britannique par la reine Élizabeth II en 2001, Jane Birkin ne renie pas ses origines ni sa culture. Sa fidèle amie Dora est un bouledogue anglais à qui le compagnon d’Alexander a eu l’occasion de prêter sa balle lorsqu’ils jouaient ensemble à Hyde Park.


Il y a quelques semaines, une amie m’avait annoncé que Jane Birkin donnerait un concert à Londres. J’ai fait une recherche rapide sur Internet et j’avais trouvé la date du concert et le nom de la salle. En pensant qu’Alexander pourrait assister à son concert, j’avais voulu lui faire une surprise en essayant d’organiser une rencontre entre la chanteuse et lui ; j’ai écrit à Jane Birkin. Le lendemain, Jane Birkin écrivait un très gentil message à Alexander et l’invitait à venir la voir dans sa loge après le concert.

Je me suis rendu compte ensuite que Jane Birkin devait donner un concert à Montréal ce vendredi 10 avril. Je m’étais promis d’y aller ; ce serait une excellente façon de souligner un anniversaire important et quelques heureuses coïncidences. Malheureusement, j’ai appris la semaine dernière que le concert de Montréal était reporté à plus tard, en juin, je crois ; je surveillerai et je m’organiserai sûrement pour y aller. En avril ou en juin, il y aura toujours à célébrer. Quand on aime, chaque jour est une fête.


Ajout : En fait, c'est le 7 août prochain que Jane Birkin donnera son prochain concert à Montréal.

jeudi 9 avril 2009

Savez-vous nager ?

Il y a quelques semaines, le prince Charles, futur roi d'Angleterre et du Royaume-Uni, déclarait que les effets des changements climatiques étaient plus inquiétants que les effets de la crise économique actuelle. Je suis tout à fait d'accord avec lui sur ce point. La crise économique finira bien par se résorber un jour ou l'autre, alors que les effets des changements climatiques seront irréversibles. Tant que les gens ne seront pas directement touchés par les effets des changements climatiques, comme ils le sont par la crise économique, ils ne verront pas l'urgence d'agir.

La photo de Londres sous vingt pieds d'eau est assez éloquente. Selon l'Agence pour l'environnement du gouvernement britannique, les risques qu'une telle inondation survienne au cours des prochaines années ou des prochaines décennies sont assez minimes. Il n'en reste pas moins que, même s'ils n'étaient pas si importants, les risques existent, à Londres et ailleurs.

Cette image est tirée d'un film de Tony Mitchell, The Flood, basé sur une nouvelle de Richard Doyle, sorti en 2007. Je crois que le film a été diffusé par la BBC. Il est disponible en DVD. On peut en voir des extraits ici et ici.

Sur cette photo que m'a envoyée Alexander hier soir, sa maison n'est pas complètement submergée. Mais s'il devait sortir de chez lui dans ces conditions, il lui faudrait emprunter une embarcation quelconque. Je lui ai proposé d'aller l'aider car, même dans une embarcation, on n'est jamais à l'abri du danger ; j'ai donc décidé de prendre très bientôt des cours de natation. Il faudra toutefois qu'Alexander soit patient car je suis déterminé mais pas très doué.

Personnellement, je préfère regarder Londres sur ces images-ci plutôt que sur la première.

lundi 6 avril 2009

Arrabiata


Je ne suis pas particulièrement amateur de cuisine fortement épicée, qu'elle soit chinoise, mexicaine, thaïlandaise... Quand je vais manger au restaurant, je n'y vais pas forcément en compagnie d'un pompier ; je ne m'attends donc pas à avoir la bouche en feu. Il m'arrive cependant, sans nécessairement rechercher les plats les plus épicés, de manger des plats qui réchauffent ; au restaurant chinois près de chez moi, par exemple (ce sont des Chinois francophones, venus de Paris où les parents s'étaient établis il y a longtemps), j'aime commander une soupe fortement aromatisée au basilic et assaisonnée au gingembre et à je ne sais quelle autre épice. C'est une excellente soupe à commander l'hiver ou l'automne quand il fait froid ; en quelques minutes, elle nous fait transpirer. Je ne la choisis pas nécessairement pour son caractère fortement épicé mais pour le goût de basilic et de gingembre.

Puisque le printemps est dans l'air, j'ai décidé ces jours-ci de stimuler mon organisme avec des jus de légumes que l'on ne boit pas forcément tous les jours, en ajoutant aux légumes divers assaisonnements toniques.

Pauvre en glucides et malgré son goût sucré, la betterave apporte peu de calories ; elle contient, comme la carotte, surtout du potassium et, en quantité moindre, du magnésium ; la carotte fournit en plus la carotène dont nous avons besoin en anti-oxydants. J'ai donc mis dans mon mélangeur trois ou quatre betteraves de grosseur moyenne, une carotte, une pomme, une poire, trois gousses d'ail, une racine de gingembre, un peu d'huile d'olive, un peu d'eau afin d'obtenir un jus que je pourrais boire ; à la toute fin, j'ai voulu ajouter du poivre de cayenne qui, avec la betterave, le gingembre et l'ail, ferait réchauffer le sang et favoriser la circulation tout en éliminant le cholestérol. J'avais acheté le jour même un flacon de poivre de cayenne, que je n'avais pas encore eu le temps d'utiliser. Au moment d'ajouter le poivre de cayenne, le bouchon est tombé et avec lui quelques cuillérées de poivre ; comme tout cela est tombé dans le jus, il n'était pas question de retirer la poudre de cayenne (ça m'apprendra à mesurer les quantités dans des contenants vides avant de les ajouter à mes préparations).

Je savais bien que ce serait pour le moins épicé mais je n'avais pas envie de jeter mon jus de légumes que je m'étais donné tant de mal à préparer. Prenant mon courage d'une main et un morceau de fromage de l'autre, j'ai pris rapidement quelques gorgées de jus épicé, en prenant soin d'éteindre le feu avec une bouchée de fromage (il faut éviter de boire de l'eau quand une épice nous brûle la bouche ; l'eau ne fait que répandre plus encore l'épice dans la bouche).

En comparaison avec mon jus de légumes tonique, les pâtes all'arrabiata (« à l'enragée »), fortement assaisonnée de chili ou de pili-pili, sont comme un dessert à la crème.

dimanche 5 avril 2009

Pierre blanche - 5 avril

Franz Pforr, Saint-Georges et le dragon

S'il est une date parmi les autres qu'il convient de marquer d'une pierre blanche, c'est bien celle du 5 avril, et cela pour plusieurs raisons. La plus immédiate et la plus importante à mes yeux, c'est celle de l'anniversaire de naissance de quelqu'un que j'aime par-dessous tout et à qui j'ai offert en privé tous mes meilleurs voeux. Depuis plus de 51 semaines et quelques jours, j'attendais ce jour, en y pensant toujours, en rendant grâce pour ce cadeau du ciel.


Il est un autre anniversaire à souligner, le 5 avril ; c'est celui de la naissance d'un peintre allemand dont j'ai déjà parlé à quelques reprises dans ces pages, Franz Pforr, peintre dont j'ignorais l'existence il y a quelques années encore, que j'ai découvert en lisant l'un des romans de Dominique Fernandez, au titre évocateur et prémonitoire, L'Amour. Ce que je ne savais pas, alors, c'est que, plusieurs années plus tard, ce peintre disparu en 1812 jouerait un rôle si important dans ma vie, déterminant. Je lui en serai toujours reconnaissant et je le considèrerai toujours comme l'un de nos anges tutélaires.

Portrait de Franz Pforr, par
son ami Johann Friedrich Overbeck

Pierre blanche

Ce samedi 4 avril est un autre jour à marquer d'une pierre blanche. J'attendais depuis si longtemps ce jour, sans savoir quand il viendrait exactement. Longuement attendu, il est cependant arrivé sans prévenir. Je savais qu'il viendrait sans le demander explicitement...

M'inspirant du caractère de mon amoureux qui ne se plaint jamais, qui voit toujours le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide, qui sait rendre grâce de tout ce qu'il a plutôt que de regretter ce qui lui manque, je veux donc rendre grâce pour cette joie immense, pour ce moment intense survenu en début de soirée, samedi, et dont le retentissement se fait encore sentir, plusieurs heures après. Merci !

samedi 4 avril 2009

Amour et fidélité

« Ni vous sans moi, ni moi sans vous »,
Marie de France, le Lai du Chèvrefeuille, XIIe siècle.

Il y a différentes manières de vivre l'amour et diverses façons d'assumer l'engagement envers l'être que l'on aime. « Ni toi sans moi, ni moi sans toi », ça me convient parfaitement comme devise, adaptée de la citation de Marie de France,

On dit que l'on est amoureux lorsque l'« on pense constamment à une personne, quand cette personne nous manque et qu'elle est notre référence dans les gestes et les actes que l'on accomplit chaque jour.» Il y a de très nombreuses autres définitions de l'amour et de l'engagement, et de plus nobles ; toutefois, cette définition toute objective, basée sur l'observation, reste très vraie et quiconque m'observe un peu s'aperçoit vite que toute mon attitude, tous mes gestes, mon comportement confirment que cette définition s'applique tout à fait à moi. La richesse des pensées, la force de l'émotion, l'intensité des sentiments, la sincérité et la profondeur de l'engagement, la dignité de la référence se mesureront à l'aune des valeurs, des croyances et des qualités de chaque personne en cause. Et quand les mêmes valeurs et les mêmes croyances sont partagées, quand les qualités sont reconnues et admirées, c'est merveilleux.

Dans de telles conditions, l'amour partagé est un engagement de tout l'être et la question de la fidélité ne se pose même pas ; elle est implicite. Un animateur de la télévision française, plutôt sur le déclin en ce moment, avait l'habitude, dans son émission hebdomadaire dont il souhaitait que tout le monde parle, de poser aux invitées qui lui plaisaient la question suivante : « Est-ce que [ici, il nommait un verbe décrivant une pratique sexuelle précise] c'est tricher ? » Bien sûr la question avait surtout comme objectif de créer un malaise et de forcer l'invitée en question à se prononcer sur la notion de fidélité qui, bien entendu, aux yeux de l'animateur n'était pas une vertu essentielle, ni même souhaitable. Cette question, bien des gens qui se disent amoureux ou qui sont en couple se la posent plus ou moins ouvertement, se demandant jusqu'où ils peuvent aller dans leurs pensées, dans leurs fantasmes, dans leurs gestes, sans qu'on puisse parler d'infidélité. S'ils se posent la question c'est qu'ils ne sont pas en paix avec leur conscience, que leur comportement n'est pas en harmonie avec leur propre définition de la fidélité. On ne peut pas juger les autres car ils n'ont pas forcément les mêmes valeurs que soi ; chacun ne peut être « jugé » qu'en fonction de ses propres croyances. Certains s'en tirent très bien (pensent-ils) en ne croyant en rien, en ne respectant rien. D'autres ont de la fidélité une définition aussi élastique que le caoutchouc qui enrobe leur « amour » ; tant que le caoutchouc résiste, il n’y a pas de mal ! Autrement dit : ce que l’autre ne sait pas ne lui fait pas mal. Comme si sa conscience pouvait sans risque jouer à cache-cache. Que ce soit en affaires ou dans d’autres types de relation, quelle confiance pourrais-je avoir en l’intégrité de ces personnes ?

Mes amis français me pardonneront cette devinette car ils savent bien que tous les Français ne se ressemblent pas, mais elle me semble correspondre assez bien à l'image que l'on peut se faire par la littérature, le théâtre, le cinéma (et si je ne l'applique pas aux Québécois, c'est peut-être seulement parce que je n'ai pas vu assez de films québécois) ; mais je connais aussi de nombreux Français qui ne correspondent pas du tout à cette caricature. On demande donc à quelqu'un ce qui distingue un Nord-américain, un Anglais et un Français après l'amour. La réponse : un Nord-américain allume une cigarette, c'est bien connu ; un Anglais boit une tasse de thé, c'est évident aussi ; alors que le Français (du moins selon le cinéma) s'habille et... rentre chez lui.

Comme je ne fume pas, je suis plutôt porté à boire aussi une tasse de thé. Je ne condamne pas la façon dont chacun assume sa notion de fidélité. Pour moi, l'engagement est total et la fidélité est sans faille. Puisque je suis amoureux de quelqu'un de merveilleux, que je respecte, que j'admire, qui me fascine et que je vénère, il ne me viendrait jamais à l'esprit de penser à quelqu'un d'autre de manière ambigüe et trouble. Mon cœur, mon esprit, mon corps sont engagés dans une aventure merveilleuse, celle d'un amour partagé et fondé sur les mêmes valeurs non négociables.

Cet engagement absolu ne m'empêche absolument pas de vivre chaque jour ce qui compose une vie et de rencontrer des gens, quels qu'ils soient, sans arrière-pensée. Les quelques amis qui me connaissent bien ont vu la transformation positive qui s'est opérée en moi depuis que mon cœur s'est engagé. Il y a dans ma vie, me disent-ils, une plus grande constance et une plus grande sensibilité aux autres ; ils y voient une direction plus claire et une plus grande détermination à y tendre, à marcher vers une destination mieux définie, sans oublier que ce n'est pas tellement la destination elle-même qui compte le plus mais la qualité du voyage. Et ce voyage, je le fais en compagnie de celui que j'aime, avec la même foi, la même ardeur, le même amour et la même confiance qu'éprouvent les pèlerins sur le chemin de Compostelle, les vacanciers engagés dans une excursion longuement désirée, comme un helléniste sur le chemin de la lumière et de la connaissance... Sans m'enlever de la disponibilité, mon engagement amoureux profite donc aussi aux personnes que j'aime car la qualité de la relation que j'entretiens avec eux s'en trouve aussi améliorée. Cela est possible parce les liens qui nous unissent, mes amis et moi, sont clairs et sans ambigüité. Il suffirait que l'un d'eux ait des attentes, des visées qui débordent du cadre de l'amitié pour que ces relations manquent de transparence et, dès lors, puisque mon cœur est pris, que mes pensées suivent et que mon corps ne fera rien que ma conscience condamne (pour moi ; les autres font ce qu'ils veulent), pour que cette relation devienne impossible à moins que l'autre renonce à ses attentes envers moi.

« Avoir beaucoup d'amis, c'est n'avoir point d'amis. »
Aristote.


Héphaistion, bronze, musée du Prado

Alexandre le Grand, qui fut élève d'Aristote, a peut-être médité cette phrase de son grand maître mais son désir de conquête et de gloire l'a trop souvent détourné de son application dans sa propre vie. Alexandre, fils « de Zeus » et de Philippe de Macédoine, devait accomplir son destin et devenir Alexandre le Grand, négligeant pour cela, alors que ce n'était pas forcément incompatible avec sa mission, l'amour sincère et indéfectible de celui qui n'aimait que lui. Il fut très entouré mais il n'eut qu'un seul véritable ami, son fidèle Héphaistion, à qui il pouvait dire : « Je n'ai confiance qu'en toi dans ce monde. » Et pas une seconde de sa vie Héphaistion ne fut infidèle à son ami, à son véritable amour, son Alexandre. Je ne suis pas Alexandre le Grand et mon désir de conquête se limite à des conquêtes intellectuelles ; je n'aurai donc ni difficulté ni mérite à rester digne de l'amour et de la fidélité de mon Héphaistion.

Mes amis sont ceux qui se réjouissent avec moi de ce qui me rend heureux et s'attristent avec moi du contraire. Ils sont ceux qui veulent avec moi que je sois heureux et que je m'épanouisse dans la relation amoureuse que j'ai choisi de vivre pleinement, avec l'être que j'ai élu et avec qui je me suis engagé dans cette merveilleuse aventure de l'amour et de la vie. Quiconque essaierait de me détourner, de quelque façon que ce soit, de mon engagement, de ma fidélité envers celui que j'aime, ne serait déjà plus mon ami. Je n'ai pas eu à faire de choix déchirants mais je n'hésiterais pas une seconde à le faire s'il le fallait. Qu'il en soit ainsi !

mercredi 1 avril 2009

Marquée d'une pierre blanche

La photo vient d'ici


Pour plusieurs raisons, toutes apparentées, cette journée du premier avril est à marquer d'une pierre blanche.