dimanche 25 octobre 2009

Ce kilt arrive


Si je vous disais que j'ai pris moi-même cette photo à Montréal, vous ne me croiriez probablement pas et vous auriez raison. Elle pourrait toutefois avoir été prise à Montréal aussi car si on ne rencontre pas très souvent des hommes, jeunes ou plus âgés, portant le kilt, il y e n a tout de même qui le portent. Il y a eu à Montréal une très grande population d'origine écossaise, et j'imagine qu'à certaines occasions, il doit y en avoir qui voudront porter le costume traditionnel. Il y a près de chez moi une caserne militaire et j'entends souvent, l'été quand les fenêtres sont ouvertes, qu'on y joue de la cornemuse ; il m'arrive, lorsque je passe par là, de croiser des jeunes hommes appartenant au Black Watch, Royal Highland Regiment of Canada et qui portent le kilt.

Alexander aimait la cornemuse et le kilt. Il n'avait pas chez lui l'instrument à vent, mais il possédait quelques kilts qu'il aimait porter quand l'occasion se présentait. Il m'a parlé notamment d'un grand mariage qui a eu lieu à Londres, auquel il était invité et où la plupart des hommes, je crois, portaient le kilt.

Puisque j'aime la cornemuse, il se demandait si j'aimerais le voir porter le kilt. Bien sûr, je lui avais répondu que j'en serais ravi. Il m'avait promis qu'il allait inscrire le kilt sur sa liste de vêtements à mettre dans ses valises lorsqu'il viendrait à Montréal. Cette liste évoluait sans cesse, mais elle existait depuis très longtemps ; pour lui comme pour moi, elle symbolisait son très grand désir de venir à Montréal dès qu'il le pourrait. J'avais très hâte d'aller l'accueillir à l'aéroport.

* * *

Ces derniers jours, j'ai cherché à Montréal de petits objets à l'image de Londres, de l'Angleterre, comme les objets souvenirs que l'on rapporte de voyage (porte-clés ou autres) ; je voulais les utiliser dans un projet que je veux réaliser. J'ai pu trouver un drapeau britannique d'assez bonnes dimensions, mais je veux encore d'autre petits trucs, que ce soit des autocollants, ou de petits objets en métal, en plastique, peu importe... Si quelqu'un connaît des boutiques où l'on peut trouver, à Montréal, des objets du genre, je vous remercie de m'indiquer leur adresse.

Surprise ce soir : en ouvrant la télévision, j'ai entendu l'animateur annoncer que dans les prochaines minutes il recevrait le groupe de musiciens de Berlin, Tokio Hotel. Évidemment, j'étais très curieux de les voir en entrevue, faire la promotion de leur plus récent disque. Alexander aimait beaucoup ce groupe, sa grand-mère également car elle possède tous leurs dvd qu'elle écoute réellement. Souvent nous avons écouté ensemble, Alexander et moi, leur musique sur YouTube (chez lui, il écoutait ses disques ou ses dvd, et ses mp3 la nuit ou à l'extérieur, mais avec YouTube, nous pouvions écouter le même morceau au même moment).

9 commentaires:

Alistair a dit…

Le TARTAN DAY est fete le 6th de Avril.

Alcib a dit…

Alistair : Merci de ce renseignement ; je ne connaissais pas cette fête. Il y a encore tellement de choses que je ne connais pas !
Le 6 avril, ce ne sera pas difficile à retenir : c'est le lendemain de l'anniversaire d'Alexander, comme vous devez le savoir.

Unknown a dit…

Je n'ai jamais fait attention aux objets aux couleurs du drapeau anglais! Pourtant il doit y en avoir, et comme toujours c'est dans les endroits où l'on s'y attend le moins qu'on en trouve!
Tokio Hotel, je t'avoue que j'ai un peu du mal... mais bon, je n'ai pas les gouts les plus certains! ;-)

Alcib a dit…

Erwan : Je suis sûr que tu connais tous les endroits à Montréal on peut trouver des objets aux couleurs bretonnes ;o)
Ce sont des choses que l'on remarque quand on ne le cherche pas et que l'on ne retrouve plus lorsqu'on les cherche.

Je ne connaissais pas Tokio Hotel avant qu'Alexander me les fasse découvrir et c'est en pensant à Alexander que je les regarde et les écoute.

Alcib a dit…

Bien sûr, nous écoutions aussi d'autres musiques, parmi les préférées d'Alexander, celles qui l'accompagnaient toujours : 30 seconds to Mars, Queen (avec Freddy Mercury, bien entendu), ...

alistair a dit…

J'aime aussi beaucoup Tokio Hotel. Je les ai vu deux fois , un concert en Allemagne et un autre en France. Ils ont tres de talent, ils ont fait plus pour leur langue en quelques ans que Goethe dans toute sa vie. Bill et Tom Kaulitz sont nes dans l'Allemagne de L'Est..l'annee de la chute du mur...
..je les aime aussi car..le chanteur Bill, c'est...Alexander. Meme visage d'un ange, meme douceur, meme taille, meme cheveux , meme facon pour s'habiller. Alexander ne l'a pas copie parce qu'il a toujours ete ainsi.
La ou ils se ressemblent le plus tous les deux..c'est dans le chanson "Spring nichts"...
Le derniere fois j'ai vu Alexander, pres du British Museum...c'etait Bill, dans Spring Nichts..mais le Bill pret pour sauter..en haut du mur de ce immeuble. Il etait deja malade.Je ne peux plus regarder ce chanson maintenant.

Erwan..Peut etre vous n'aimez pas parce que vous ne parlez pas Allemand..Ils ecrivent tous les texte et le music, et c'est tres beau. Leurs mots portent beaucoup d'espoir.

Pardonnez moi Alcib. C'est le dernier fois je ecrit.

Alcib a dit…

Alistair : Je vous remercie profondément de ce témoignage très personnel.
Je suis désolé d'évoquer des souvenirs qui vous sont très douloureux. Ils le sont pour moi aussi, mais pas de la même façon : vous avez d'Alexander, depuis au moins treize ans, une connaissance que je ne pourrai jamais avoir.
C'est surtout la chanson «Spring Nichts » que j'ai écoutée le plus souvent et, sans vraiment comprendre les paroles, j'en devinais un peu le sens et j'ai senti souvent de vives émotions en voyant le mur de cet immeuble...
Je n'ai pas écouté cette chanson, pas regardé cette vidéo (flix) depuis quelques mois. Et je n'aurais pas parlé de Tokio Hotel si je ne les avais pas vus à la télévision l'autre soir. Ils font partie de vifs souvenirs de moments forts partagés avec Alexander. Je savais qu'en écrivant ici leur nom, je susciterais de la douleur chez vous et chez quelques proches, mais ce n'était pas mon intention. Je dois faire attention car certains moments que j'évoque ont parfois pour les proches d'Alexander une force beaucoup plus grande et douloureuse que je pourrais l'imaginer. Je sais qu'il y a des souvenirs que je n'évoquerais jamais ici.

Je vous en prie, Alistair, ne dites pas que vous n'écrirez plus. Cet espace est le vôtre, comme il était et qu'il reste celui d'Alexander. Il aimait lire et laisser des commentaires, toujours pleins d'esprit, de sensibilité, de culture, d'humour... Et il adorait nos petits secrets cachés sous les mots que nous partagions ici dans cet espace public. Il aimait décoder les messages que je passais en parlant d'autre chose et qu'il était seul à pouvoir comprendre.

alistair a dit…

Cueillez des aujourd'hui les roses de la vie,
Car le temps jamais ne suspend son vol
Et cette fleur qui s'epanouit aujourd'hui
Demain sera fletrie.

je crois c'est Ronsard n'est ce pas?

C'etait a Londres, je traversais Russell Square, pres du B.Museum..
Il etait la.
Alexander.
Avec son grand manteau de cuir sombre,
ses grands yeux soulignes de khol, un sourire si triste sur ses levres.
Avec ses mains aux long doigts vernis de noir, il caressait son amour de chien, lui expliquant tres doucement pourquoi il ne faut pas embeter les pigeons, qui eux aussi vient pour passer un bon moment.
J'aurai voulu retenir le temps. Je n'ai pas su.

Leb’ die sekunde
Hier und jetzt - halt sie fest
Leb’ die sekunde
Hier und jetzt - halt sie fest
Sonst ist sie weg - sonst ist sie weg
Die zeit läuft, halt sie fest
Tokio Hotel

Merci Alcib, pour me accueillir ici.
C'est vrai le ressemblance est tres frappant, entre Alexander et ce chanteur, c'est pour cela que ca fait mal, mais ce n'est pas votre faute de tout..
J'ai toujours peur pour vous blesser

Alcib a dit…

Alistair : Il semble que Ronsard et Bill Kaulitz disent sensiblement la même chose : qu'il faut vivre le moment présent, vivre chaque seconde, intensément, comme pour arrêter l;e temps.
Mais vous l'avez vécu, comme ceux qui aiment Alexander, qu'on ne peux pas arrêter le temps.

Ne me remerciez pas, Alistair. Vous êtes ici chez vous, d'autant plus que vous faites partie de notre merveilleuse petite famille, composée des personnes que nous aimons et qui nous aiment.

Ne craignez pas de me blesser, cher Alistair. Puisque vous aimez Alexander, vos mots me toucheront toujours et me feront parfois pleurer, peut-être, mais ces larmes font souvent du bien aussi. Ce que je retiendrai, ce ne sera pas la tristesse, mais les sentiments que nous inspire Alexander.